Le Christ et la femme adultère, 1540

Le thème du Christ et la femme adultère est tiré de l’Évangile (Jean 8, 1-11). Alors que Jésus enseigne dans le temple, les scribes et les pharisiens lui amènent une femme surprise en flagrant délit d’adultère. La loi de Moïse exige qu’elle soit lapidée. Lorsqu’ils lui demandent son avis d’une manière fourbe, Jésus répond : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Après quoi, ils sortent furtivement, un à un. Transposé à l’époque de la Renaissance, l’épisode se déroule dans un temple avec vue sur Jérusalem. La femme se tient timidement près de la sortie, un panier de pierres à ses côtés. Tandis que Jésus se penche pour écrire sa réponse dans la poussière, les accusateurs prennent la fuite. Un détail mérite qu’on s’y attarde : le chien en bas à droite, symbole de la fidélité conjugale, se retourne une dernière fois avant de quitter lui aussi la scène. Ce panneau maniériste, qui est daté mais non signé, est attribué au cercle de Pieter Coecke van Aelst.