Nature morte à la mappemonde

Au cours des années 1920, Gustave Van de Woestyne a intégré les influences du cubisme et de l'expressionnisme dans un compromis personnel. L'écriture de l'artiste est définie par un sens distinct de la synthèse dans lequel les formes sont grandement simplifiées et la déformation n'est pas évitée. Son œuvre de l'après-guerre s'apparente ainsi au néoréalisme et à la Neue Sachlichkeit en Allemagne. Cependant, son œuvre conserve un caractère méditatif, plein de symbolisme et de merveilleux, et trahit même des intentions surréalistes vers 1930. Dans les tableaux présentés ici, van de Woestyne a rassemblé des éléments de l'existence bourgeoise quotidienne. Comme technique, il utilise la gouache, qui était particulièrement populaire dans le modernisme des années 1920. Comme "Nature morte aux cinéraires" (inv. 2004-H), "Nature morte à la mappemonde" a été créée au début des années 1920. Tous deux peuvent être situés dans le contexte du mouvement Sélection et du fonctionnement de la galerie Le Centaure à Bruxelles, représentée dans la collection du musée par des gouaches de Frits Van den Berghe et Ossip Zadkine. Les gouaches de Van de Woestyne appartenaient à la collection De Sutter, un important mécène de l'artiste.