Coup de vent à la lisière, 1888

Ensor basait généralement ses gravures sur ses propres dessins, ou en dérivait certains motifs. Pour autant que l'on sache, Ensor a cependant dessiné peu de paysages. Au vu du nombre relativement important de gravures de paysages (environ 20), il semble que l'artiste se soit rendu directement dans la nature avec la plaque de gravure. Ensor a gravé quelques visages dans les bois autour d'Ostende et a réalisé une série de paysages de polders avec des villages, des maisons individuelles ou des moulins à vent : Mariakerke, Leffinge, Slijkens et Oudenburg. En tant que graveur d'après nature, Ensor était particulièrement fasciné par le rendu de la lumière dans les bois et sur la plaine des polders. Il est gravé de petits traits nerveux qui tremblent de tension. Ses paysages se caractérisent par une écriture maîtrisée et dépouillée, qui leur confère un pouvoir évocateur.